ANNEQUIN 

au fil du temps...  

Les seigneurs du XI° au XIV° siècle

 

La plus ancienne mention d'un seigneur d'Annequin dans les écrits date de 1070, il s'agit de Liétard d'Annequin.

Son blason, de type équestre, porte un lion rampant.

Son fils, Liétard II d'Annequin apparaît plus régulièrement dans les sources entre 1207 et 1245.Godefroy de Lens, troisième fils du châtelain de Lens, devient seigneur d'Annequin par mariage avec Isabelle d'Alennes, dame d'Annequin héritière de Liétard II. Godefroy meurt en 1290.
Godefroy II, son fils, lui succède. Dès 1340, il participe aux premières luttes de la guerre de Cent Ans et en 1346, il réussit à forcer les flamands à abandonner le siége de la ville de Béthune. La même année, il s'engage à servir le comte de Flandre. Il meurt en 1351. 

 

Les Lens-Annequin XIII°-XIV° siècle 

Bauduin II, fils aîné et successeur de Godefroy II, devient rapidement l'un des meilleurs capitaines français. Déjà en 1346, on l'a vu défendre Béthune avec son père. En 1351 et 1352, il guerroie en Normandie, puis en 1353-1354 en Bretagne où il fait la connaissance de Bertrand du Guesclin. En 1356, à Poitiers, blessé puis prisonnier, il accompagne le roi captif, Jean le Bon, en Angleterre, et en devient l'ami. Nommé Chambellan royal, il est libéré en 1357 et accomplit plusieurs missions secrètes pour le roi et son fils, le futur Charles V. Il est fait Grand Maître des arbalétriers de France, et gouverneur de la Flandre wallonne à Lille, mais préférant sans doute l'action à la politique, il continu de combattre. Il est d'ailleurs de nouveau fait prisonnier par les anglais et libéré contre rançon. En 1364, la situation en France est tragique. Du Guesclin lève une grande armée que Bauduin d'Annequin rejoint en tant que Lieutenant. Le 16 mai 1364, ils affrontent les anglais à Cocherel. Bauduin est tué, mais Du Guesclin remporte la bataille.
Bauduin II n'avait pas d'enfant légitime, c'est donc son frère Nicolas d'Annequin qui lui succède, puis c'est sa soeur Jeanne qui en hérite.

 

 

Les du Bos et de Fiennes XIV°-XV° siècle :

 

Les du Bos ou du Bois tirent leur nom du fief du bois à Phalempin. Jean du Bos, dit Bosket, est le premier à s'implanter en Artois. Il achète la seigneurie de Vermelles vers 1350 et épouse Jeanne d'Annequin. Lorsque Jeanne meurt, en 1392, c’est son fils Jean qui hérite de la seigneurerie.
En 1412, Jean du Bos est donc seigneur d'Annequin et de Vermelles mais aussi capitaine du château de l'Ecluse en Flandre, et Chambellan du duc de Bourgogne. Tout comme ses prédécesseurs, il participe activement à la guerre de Cent Ans. Mais si Bauduin II avait combattu les prétentions du roi d’Angleterre sur la France, Jean du Bos, en bon vassal du duc de Bourgogne, combat aux côtés des anglais contre le roi de France, espérant ainsi que son suzerain déjà plus puissant que le roi, soit couronné. Ainsi, c’est avec la cavalerie anglaise que Jean perd la vie sur le champ de bataille d’Azincourt, en 1415. C’est à son fils Philippe que revient la seigneurerie d'Annequin. En 1422, Philippe du Bos est fait chevalier lors d'un combat qui oppose les anglais et les picards (dont il fait partie) aux armagnacs (partisants du roi de France). En 1427, lors de la guerre que livre Philipe le bon (duc de Bourgogne) à Jacqueline de Hainaut, les bourguignons mettent le siège devant Amersfoort aux Pays-bas où Philipe du Bos est tué.

Les du Bos et de Fiennes XIV°-XVII° siècle 

ANNEQUIN AU MOYEN-AGE

D'autres éléments toponymiques permettent d'en savoir un peu plus sur notre commune. En effet, les lieux dits Couturelle, et dîmes novales (dîmes nouvelles) laissent penser qu'il s'agissait de zones nouvellement défrichées .Il faut dire que l'époque féodale a connu plusieurs vagues de défrichements (XI°, XII°, XIII° siècle).
Avec l'essor démographique et l'amélioration de l'outillage, les hommes ont défriché pour accroître les terres cultivables. A Annequin, les défrichements se sont certainement poursuivis dans la seconde moitié du Moyen-âge. Un château seigneurial, à côté de l'église, était sûrement déjà en place dès le XI° siècle. Le village, lui, s'est développé au nord du château, le long de la grande et de la petite rue (actuelles rue Léon Blum et rue des Résistants), et dans le bas d'Annequin (actuellement rue Fontaine et rue de Gorre).