ANNEQUIN
au fil du temps...
L'EGLISE
L'Histoire La cure d’Annequin, après avoir appartenu à l’abbaye de Saint Denis en France, a été échangée, entrant dans les possessions de l’archevêché de Cambrai. L’ancienne église comportait une chapelle latérale dite « chapelle Madame », en souvenir du dernier Seigneur. Sous cette chapelle se trouvait une crypte où étaient inhumés les Seigneurs d’Annequin. Elle a été construite vers 1600 par Charles Blangerval, seigneur du pays et à usage de chapelle pour le château qui existait à côté. Une pierre porte, gravée dans l'écriture du temps "Charles BLANGERVAL.1634". Lors de la reconstruction après la guerre 1914-1918, la surface a été agrandie de près de moitié.Les bas côtés ont été supprimés; une seule grande nef a été faite. Le choeur trop profond a été élargi et ramené dans l'axe. La sacristie a été également agrandie et des dégagements d'accès direct à l'église et au choeur ont été prévus. L'air et la lumière pénètrent par de nombreuses baies dans toutes les parties de l'église alors que l'ancienne n'était que très faiblement éclairée. L’actuelle église paroissiale est couverte de tuiles pour l’essentiel. La nef est composée de trois travées, la dernière étant prolongée vers le sud, par un porche ou une chapelle. Elle paraît surmontée d’une flèche de charpente à trois étages d’abat-son et couverte d’ardoises. L’église telle qu’on la voit maintenant a été reconstruite après la guerre 1914-1918, en 1925. Le 8 juin 1922, le conseil municipal a décidé la reconstruction de l’église. Sous la direction de MM. Pelleray et Barrault, architectes à Béthune, les travaux de gros œuvre ont été effectués par l’entreprise Piquart, de Noyelles-les-Vermelles. La cloche a été réalisée par les Ets C. Wauthy, de Douai. L'église actuelle est consacrée à Saint Martin. Un saint originaire de l'actuelle Hongrie, il devint légionnaire romain et fut envoyé en garnison à Amiens. Il est célèbre pour avoir partagé son manteau avec un mendiant.
L'église avant la guerre 1914-1918
L'église aprés guerre (1918)
Baptême de la cloche le 27 octobre 1935 Honorine Marthe Marie
Parrain: Abbé Jules Bigot
Marraine: Marthe Héripret
Les vitraux
Les vitraux de Sainte-barbe (4 décembre), don des volontaires au déblaiement de l’ancienne église détruite par les Allemands lors de la Première Guerre, datent de 1925. Les vitraux Saint Jean-Baptiste (24 juin), don de la famille Bazin-Florent Les vitraux des charitables, Don du Doyen Vieubled, pour ses 50 ans de charitables en 1956 et de la confrérie. La confrérie de charitables sous le vocable de Saint Jean-Baptiste est inactive depuis 2006. Elle fut sans doute fondée au XVIIème siècle, dans l’esprit de la Contre-réforme catholique, étant connue depuis 1678. Vitrail dédié à Sainte-Cécile, patronne des musiciens. Vitrail de Saint-Martin, don de Monsieur Charles Viseux et de ses enfants. Vitraux de Saint-Eloi, don des volontaires au déblaiement de l’église. Vitrail de l’apparition de la vierge à Sainte-Bernadette sur le rocher de Massabielle. Don de la famille Legrand-Roussel, 1925.
Choeur de l'ancienne église avant première guerre mondiale
Le mobilier
Reliquaire de Saint Jean-Baptiste, patron de la Confrérie des Charitables depuis le XVII ème siècle Baptistaire en pierre provenant de l’ancienne église. Christ naïf style baroque provenant de l’ancienne église, mis en valeur sur une croix récente. Retable du maître autel, en chêne, réalisé après la reconstruction de l’église, par Monsieur Daniel Thorel de Beuvry, et représentant la mise au tombeau du Christ. Deux lustres de deux couronnes, en fer forgé, fabriqués aux ateliers de la fosse 9 d’Annequin. La statue de Sainte-Wilgeforte.
Sainte Wilgeforte
Depuis le XIXe siècle, l'existence historique de sainte Wilgeforte n'est plus soutenue et son caractère purement légendaire est considéré comme acquis. Son culte, peut-être originaire de Hollande, se développe surtout à partir du XIVe siècle. Selon les récits, Wilgeforte reçoit diverses origines : elle est princesse portugaise, ou sicilienne (le prétendant est alors un roi de Portugal « du milieu du XIe siècle »), ou fille d'un chef de tribu calète, ou encore de famille poitevine. Les traits constants sont l'apparition d'une barbe et le crucifiement. L'une et l'autre sont des caractéristiques masculines, car le supplice de la croix était réservé aux hommes : vierge barbue, Wilgeforte est aussi l'une des très rares saintes de la chrétienté représentées crucifiées. Dans leur diversité, légendes du Nord et du Sud de l'Europe dessinent l'image d'une femme libérée du danger et qui peut à son tour délivrer de leurs peines ceux qui l'invoquent. Dans les représentations du XVIIIe siècle, Wilgeforte apparaît crucifiée, barbue, couronnée, vêtue d'une robe et d'un long manteau d'où dépasse un pied nu ; à proximité est agenouillé un joueur de viole3. Selon la légende ainsi illustrée, le pauvre musicien, venu jouer devant le corps supplicié de la sainte (ou devant son image), a reçu d'elle l'une de ses pantoufles d'or. Faussement accusé de l'avoir volé, il obtient de jouer devant elle une seconde fois : en présence de tous, elle laisse tomber son autre pantoufle, le lavant ainsi de toute accusation. Entrée dans le martyrologe romain en 1583, sainte Wilgeforte était fêtée le 20 juillet. Son nom a été retiré du calendrier liturgique. Dans son Dialogue concernant les hérésies (1529), Thomas More évoque les femmes qui viennent à Saint-Paul de Londres offrir à la sainte de l'avoine : « Pourquoi l'avoine ? Serait-ce parce qu'il lui faut procurer le cheval qui servira de monture au mauvais mari pour s'en aller au diable ? Car c'est, paraît-il, dans ce but-là qu'on recourt à elle ».Pondéré, il relève qu'« un tel débarras peut prendre plus d'une forme. Le mari, s'il change de conduite, peut cesser d'être un embarras. La femme, en réfrénant sa langue, peut supprimer la cause de l'embarras. Et s'il n'y a pas d'autre débarras que la mort, ça peut être sa mort à elle, ce qui épargne le mari. » En somme, « il n’y a pas grand dommage ni péché à vouloir se débarrasser d’un mauvais époux. » La tradition veut que l’on invoque Sainte Wilgeforte pour soigner les pieds. Des chaussettes et/ou chaussures sont ainsi déposées devant la statue.
La plaque funéraire.
A l'entrée de l'église, il existe une plaque funéraire datant de la seconde moitié du dix-huitième siècle. Elle porte l'inscription: " Est décédé le vingt août 1754 Maître Jacques Charles Barbry Curé âgé de 58 ans après s'être acquitté des devoirs d'un pasteur zélé pour le salut de son peuplel'espace de 29 ans. Priez Dieu pour son âme Requiescat in pace Amen Conduisez-vous dans la pensée de la mort afin de n'en être pas surpris J'ai été comme vous êtes et vous serez comme je suis". Le message est clair! Conduisez-vous en bon chrétien car la mort peut arriver à tout moment et vous serez jugé. On peut remarquer la représentation du passage dans l'au-delà qui exprime ce même passage. En haut de la plaque, de part et d'autre, les crânes et ossements symbolisent la vanité des plaisirs terrestres, le destin inéluctable de l'homme, l'aspect éphèmère de la vie sur terre. Les pelles évoquent l'enterrement . La faux est, bien entendu, l'un des symboles de la mort. Il faut noter que ces éléments se trouvent séparés du reste de la composition par une ligne. On trouve souis cette ligne, les recommandations à suivre pour accéder pour accéder au paradis:
- les fleurs rappellent elles aussi l'aspect éphèmère de la vie;
- la coupe, le raisin et le blé placent l'eucharistie comme un sacrement essentiel.
Les évangélistes
Les évangélistes sont représentés dans l'église par les quatre tétramorphes Art Déco. Ils sont situés sur les quatre angles de murs formant la croisée du transept. L’aigle représente Jean (son évangile commence par le mystère céleste).
Le lion représente Marc (dans les premières lignes de son évangile, Jean-Baptiste crie dans le désert).
Le taureau représente Luc (au premier verset de son évangile, il fait allusion à un sacrifice à Dieu. Le bœuf est l’animal des sacrifices).
L’homme représente Matthieu (son évangile débute par la généalogie humaine de Jésus).
Les origines de ces symboles sont diverses. La vision du prophète Ezéchiel et l’Apocalypse de St Jean y font notamment référence, mais ils ont sans doute une origine antérieure au christianisme et le chiffre 4 y joue un rôle central (les 4 saisons, les 4 points cardinaux, les 4 éléments, les 4 vertus cardinales…).
Les Fresques
Le pélican est l’un des symboles du Christ, car on croyait au Moyen-âge que cet oiseau se perçait le flanc pour nourrir ses petits de son sang. Le poisson était le symbole majeur du Christianisme primitif.
LES CHAPELLES
La fresque représente l’Assomption de la Vierge Marie. Notons le style épuré et élégant , l’utilisation de lignes droites, de formes géométriques et de tons ocres/orangés et bleus, propres à la période Art déco, qui est le style artistique dominant des années 1920/1930. .
Chapelle du Sacré coeur
Route Nationale 41
Notre Dame des Miracles
Rue Désiré Sénéchal
Chapelle Sainte Thèrése
Rue Léon Blum
Notre Dame de Bonsecours
Rue Roger Salengro
Notre Dame de Lourdes
Rue de l'Eglise
LA GROTTE
Juin 1952. Cinquante deux personnes participent au pèlerinage de Lourdes. Au cours d’un repas, l’idée de construire une grotte à Annequin est lancée par l’abbé Maurice Boulanger, curé d’Annequin. Tous les participants partagent cette idée et décident de ramener dans leurs bagages des cailloux ramassés au bord du Gave de Pau. Cinquante deux personnes, soit autant de cailloux. Ils ont été assemblés au pied de la grotte qui a été bâtie, avec l’appui d’un cimentier, avec des pierres apportées par les agriculteurs dans leurs remorques. Commencée le 1er juillet, la grotte est terminée mi-septembre. Deux statues sont implantées : celle de Sainte Bernadette, protégée par une grille, et celle de Notre Dame de Lourdes. Quasiment un miracle ! La bénédiction de la grotte a lieu le 5 octobre 1952 par Monseigneur Lacroix, vicaire général. 400 personnes participent à la cérémonie. Jusqu’aux années 60, la procession démarrait d’une chapelle pour arriver à la grotte. Depuis lors, un rassemblement marial est organisé le 15 août de chaque année devant la grotte. C’est l’occasion de sortir la relique de Sainte Bernadette, en l’occurrence un cheveu, demandée par l’abbé Boulanger au carmel de Nevers pendant la construction de la grotte. La municipalité se charge de l’entretien de la grotte, qui n’est plus mise en couleurs pour se rapprocher de la grotte de Lourdes.
La grotte dans les années 1950
Le groupe de pélerins à Lourdes en 1952 autour de Monseigneur Parenty, évêque d'Arras et de l'abbé Boulanger, curé de la paroisse.
De gauche à droite:
1er rang: M. Gallot. Oscar Roussel. Fernand Lemaire. Henri Wicquart. Stéphane Ratajak.
2ème rang: Louis Molin. Louis Bouquillon. Louis Blanquart. M. Watrelot. Auguste Picque. Louis Delecoeuillerie. M. Vandebrueyne.. Gérard Mazingarbe. Stanis Kowalski.
3ème rang: Mme Bajeux. Mme Badin. M. Gossart. Mme Gossart. Lucienne Gallot.
4ème rang: Mme Watrelot. X. Mme Boulet. Octavie Roussel. Zilda Delhaye. Jeanne Delecoeuillerie. Edith Mazingarbe. Marceau Bajeux.
5ème rang: Jeanne Cacan. Suzanne Hennequin. Mme Pinchon. Abbé Maurice Boulanger. Marie Melin. Monseigneur Parenty. Elie Vieubled. Auguste Wicquart.
6ème rang: M. Chrétien. Mme Potier. M. Potier. Absents sur la photo: M. et Mme Florent Caquant. Etienne Duprez. Joseph Duprez. M. et Mme Dassonville et leur fils.
BENEDICTION DE LA GROSSE CLOCHE D’ANNEQUIN APPELEE MARIE ANGE.
25 octobre 1778
« L’an mil sept cet soixante-dix-huit, le vingt-cinq octobre, suivant la permission de monseigneur l’évêque d’Arras en date du vingt-trois septembre de la dite année, signé Bovet vicaire général, je soussigné ai béni une cloche de ma paroisse, à laquelle on a donné le nom de marie-ange, dont le parrain fut haut et puissant Seigneur messire ange-françois joseph chevallier comte de Beaulaincourt de marle, seigneur de Bellenville, commandant pour le Roy à Béthune et marrainne haute et puissante Dame Marie magdeleine joseph alexandrine de tramecourt veuve de haut et puissant seigneur charles-françois florent Dassignies marquis du nom, Seigneur d’annequin et autres lieux.
c.n Estevez curé d’annequin. »
BAPTEME DE LA CLOCHE D’ANNEQUIN HONORINE MARTHE MARIE, APRES RECONSTRUCTION DE L'EGLISE.
27 octobre 1935.