ANNEQUIN 

au fil du temps...  

ANNEQUIN 

au fil du temps...  

LA MAIRIE

Suite à la première guerre mondiale, de très nombreuses villes  de l’Artois sont détruites. La reconstruction se fait en pleine période Art Deco, sans pour autant délaisser les formes traditionnelles de l’architecture régionale. Le 12 avril 1930, le conseil municipal, présidé par M. Désiré Sénéchal, maire, a procédé à l’achat d’un terrain appartenant à Mme Appoline Macquart en vue de construire la mairie et la salle des fêtes (l’ancienne mairie était  située derrière l’école Marie Curie, désormais André Deuve). Le projet a été élaboré par M. Evrard, architecte agréé à Béthune, et approuvé par le conseil municipal le 15 juillet 1030. La construction s’est achevée en 1932. Cet  immeuble a été construit selon l’architecture Art-Deco de l’époque qui se   caractérise présentement par : - la pureté des lignes,  - la simplification des formes géométriques dans une volonté d’exprimer la fonction du bâtiment,  - le toit recouvert de tuiles, - la façade maçonnée avec des briques rouges et recouverte partiellement d’un enduit, - des fenêtres arrondies, - un balcon garni de colonnes avec un fronton arrondi et des motifs floraux.

La mairie avant la guerre 1914-1918

La mairie dans les années 1950 à 1970

La mairie en 1945

La mairie après la rénovation en 1988

Vue aérienne de la mairie et de la salle des fêtes en 1990

LA PLACE DU MINEUR

La stèle du mineur inaugurée en 1993 lors du centenaire du creusement de la fosse 9.

La place du mineur avec le chevalet  inauguré le 1er mai 2007

LES ECOLES

L'école de garçons (actuellement école Jules Ferry) a été construite en 1901 par la Compagnie des Mines de Béthune, suite à l’augmentation importante de la population qui est passée en cinq ans de 801 à 1427 habitants. Le groupe scolaire existant à l’époque (actuellement école Marie Curie) a été transformé en école de filles.

LE MONUMENT AUX MORTS

Conflits commémorés : 1914-1918, 1939-1945
Texte complet de la dédicace :   



       
                                               
Commune Coût et financement : 15.000 francs.
Sculpteur : Louis POUPART (Béthune).
Dimensions : Le sujet en pierre mesure 2,07 mètres. Hauteur totale de 4,50 mètres.
Matériau(x) employé(s) : Pierre de Soignies.
Descriptif : Un poilu s’effondre en défendant son drapeau.
Population de la commune en 1914 : 1.886. 
Nombre de militaires « Morts pour la France » durant la Grande Guerre : 54 
Victimes civiles 1914-1918 : 49
La commune a été décorée de la croix de guerre le 25 septembre 1920

PRO PATRIA
                              Annequin à ses héroïques enfants morts pour la France Maître d’ouvrage :

Liste des noms inscrits au monument aux morts :

VICTIMES CIVILES

VICTIMES MILITAIRES

DEPORTES et STO ( Guerre 39/45)

HACHIN Fernand 
MEYFRAID Lucien 
VANDEMBEUCHE Gaston

HANNEDOUCHE Alexis
COMPAGNON Edmond
COUSTENOBLE Amédée

DELAROQUE Gilbert DUCROCQ Roland PATTIER Victorien

Victimes militaires (entre parenthèses, on trouvera les informations disponibles sur la fiche des morts pour la France, site Mémoires des Hommes) 

1914 :
DELAHAYE Xavier (Né le 17/09/1891 à Annequin. Sergent fourrier au 165e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 29/08/1914 (Meuse), tué à l’ennemi)
DHENIN Louis-Antoine (Né le 11/02/1888 à Cuinchy. Caporal au 1er régiment d’infanterie. Mort pour la France le 30/08/1914 à Guise (Aisne), disparu)
LECOMTE Henri-François-Joseph (Né le 06/11/1892 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 84e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 30/08/1914 (Aisne), tué à l’ennemi)
CARPENTIER Fidèle-Armand (Né le 03/05/1892 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 167e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 27/09/1914 (Meurthe-et-Moselle), tué à l’ennemi)
COLMART Xavier-Jean-Baptiste-Joseph (Né le 14/10/1893 à Annequin. 2e canonnier conducteur au 60e régiment d’artillerie. Mort pour la France le 09/09/1914 à Lenoncourt (Meurthe-et-Moselle), tué à l’ennemi)
TROUVILLIERS Anacharsis-Joseph (Né le 26/09/1881 à Annequin. Caporal au 162e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 30/10/1914 (Belgique), tué à l’ennemi)
JACQUIN Jean-Baptiste
POUPART Louis-Joseph
COLMART Gaston-Clément-Joseph (Né le 13/04/1881 à Annequin. Soldat de2ème classe au 4e ? zouaves. Mort pour la France le 17/12/1914 à Poperinghe (Belgique), blessures)
LHERMITTE Jean-Baptiste-François-Joseph (Né le 21/10/1888 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 84e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 13/10/1914 à La Neuville (Marne), disparu)

1915 :
CARPENTIER Henri (Né le 06/04/1890 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 33e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 16/02/1915 à Mesnil-les-Hurlus (Marne), tué à l’ennemi)
DEHAUX Marcel (Né le 09/12/1892 à Raches (Nord). Sergent au 43e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 16/02/1915 à Beauséjour (Marne), tué à l’ennemi)
LECOMTE Florimond-Emile-Joseph (Né le 15/08/1890 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 73e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 20/02/1915 à Mesnil-les-Hurlus (Marne), tué à l’ennemi)
HAMEAU Albert-Anatole-Joseph (Né le 24/08/1883 à Violaines. Soldat de 2ème classe au 73e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 20/02/1915 à Mesnil-les-Hurlus (Marne), tué à l’ennemi)
BONNEL Gabriel-Gustave (Né le 02/08/1885 à Saint-Pol-sur-Ternoise. Soldat de 2ème classe au 272e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 25/04/1915 aux Eparges (Meuse), tué à l’ennemi)
BOIDIN Moïse-Aimé-Joseph (Né le 20/10/1889 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 126e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 26/04/1915 aux Eparges (Meuse), disparu)
MERLIN Pierre-Jean (Né le 27/10/1895 à Vermelles. Soldat de 2ème classe au 128e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 28/11/1915 (Meuse), blessures)
CARON Henri
COLMART Alfred-François-Joseph (Né le 07/08/1890 à Annequin. Sapeur au 3e régiment du Génie. Mort pour la France le 04/07/1915 à la tranchée de Calonne (Meuse), tué à l’ennemi)
LAITHIER André (Né le 24/10/1894 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 72e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 13/07/1915 (Meuse), tué à l’ennemi)
CHATELAIN Firmin (Né le 08/07/1893 à Loos-en-Gohelle. Soldat de 2ème classe au 19e bataillon de chasseurs. Mort pour la France le 25/07/1915 à l’hôpital d’Amiens (Somme), tué à l’ennemi)
LAVEDRINE Etienne (Né le 03/02/1894 à Bezenet (Allier). Sergent au 127e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 19/02/1915 à Mesnil-les-Hurlus (Marne), tué à l’ennemi)
SAUVAGE Léon-Aimable-Joseph (Né le 28/12/1889 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 21e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 29/09/1915 à Souchez (Pas-de-Calais), tué à l’ennemi)
VISTE Désiré
DEPARCQ Gaston-Edouard (Né le 26/12/1881 à Estaires (Nord). Soldat de 2ème classe au 162e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 07/10/1915 à Auberive-sur-Suippe (Marne), tué à l’ennemi)
SANTRAINE Gustave-Louis (Né le 31/03/1883 à La Gorgue. Mort pour la France le 30/10/1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), tué à l’ennemi)



1916 :
LENGLEN François
BOIDIN Pierre-Charlemagne (Né le 10/11/1883 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 48e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 02/04/1916, blessures)
DUFOSSE Albert (Né le 18/10/1893 à Wasquehal (Nord). Soldat de 2ème classe au 48e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 09/04/1916 (Meuse), tué à l’ennemi)
SCHERPEREL Augustin-Jules (Né le 12/08/1895 à Auchy-les-la-Bassée. Soldat de 2ème classe au 162e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 09/04/1916 (Meuse), tué à l’ennemi)
LEGRAND Gaston
QUEVA Fernand-Jean-Baptiste-Louis-Joseph (Né le 02/11/1889 à Cambrin. Soldat de 2ème classe au 16e bataillon de chasseurs à pied. Mort pour la France le 23/05/1916 (Meuse), tué à l’ennemi)
CARPENTIER Georges-Joseph (Né le 03/05/1892 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 167e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 11/07/1916 à Fleury (Meuse), tué à l’ennemi)
BAJEUX Albert
FRANÇOIS Louis-Désiré (Né le 04/05/1894 à Beuvry. Aspirant au 127e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 03/09/1916 à Maurepas (Somme), tué à l’ennemi)
BERTOUX Arthur-Jules-Joseph (Né le 15/08/1888 à Annequin. Sergent fourrier au 328e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 06/09/1916 à Beuvry-en-Santerre (Somme), tué à l’ennemi)
DELAROQUE Léonard (S’agit-il de Delaroque Léonard, né le 26/03/1896 à Cambrin. Soldat de 2ème classe au 208e régiment d’infanterie. Mort pour la France en septembre 1916 (Somme), tué à l’ennemi)
DEGREZ Alphonse (Né le 13/02/1896 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 8e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 01/10/1916 (Somme), tué à l’ennemi)


 
1917 :
CAMUS Alexandre-Ferdinand (Né le 14/03/1894 à Bully. Soldat de 2ème classe au 127e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 16/04/1917 au plateau de Vauclerc (Aisne), tué à l’ennemi)
DECOOL Paul (Né le 14/12/1884 à La Gorgue (Nord). Soldat de 2ème classe au 9e bataillon de chasseurs à pied. Mort pour la France le 04/05/1917 à Berry-au-Bac (Aisne), tué à l’ennemi)
LOUCHART Fernand
LOUCHARD Augustin (Né le 06/11/1873 à Annequin. Soldat de 1ère classe au 1er régiment d’artillerie à pied. Mort pour la France le 21/05/1917 (Allemagne), décédé en captivité)
BERTAUX Alcide 


1918 :
LEGRAND Marcel-Arthur-Joseph (Né le 16/03/1897 à Annequin. 2e canonnier servant au 101e régiment d’artillerie lourde. Mort pour la France le 08/04/1918 (Aisne), tué à l’ennemi)
BAUQUET Jean-Baptiste
BAUQUET Alcide
DECOOL Eugène (Né le 03/04/1895 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 15e escadron du train. Mort pour la France le 11/10/1918 (Grèce), de maladie contractée en service)
MAYEUX Etienne-Alexandre-Louis-Joseph (Né le 03/04/1896 à Cambrin. Soldat de 2ème classe au 84e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 21/04/1918 (Grèce), tué à l’ennemi)
WEPPE Albert-Joseph (Né le 27/01/1897 à Beuvry. Caporal au 319e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 21/10/1918 (Ardennes), tué à l’ennemi)
LOUCHART Paul-Louis-Désiré (Né le 20/04/1898 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 43e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 10/08/1918 à Vaux (Aisne), des suites de ses blessures) QUEVA Antoine
CHOQUET Marcel (Né le 13/12/1894 à Noeux-les-Mines. Caporal au 152e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 30/09/1918 (Belgique), tué à l’ennemi)
PRUD’HOMME Jules   


1923 : BROUTIN Fidèle

Monument aux morts lors de son inauguration Il se trouvait alors face à la Mairie, en bord de la Nationale 41 (Place de l'école André Deuve)

Monument aux morts à son emplacement actuel (Place de la République)

Voici comment le journal l’Avenir de Lens du 10 juillet 1924 rapporte l’inauguration du monument aux morts d’Annequin
La cité d’Annequin à peine relevée de ses ruines, a déjà voulu honorer la mémoire des ses glorieux morts.
La cérémonie de l’inauguration a eu lieu le 29 juin devant une foule nombreuse et recueillie.
Dès le matin, toutes les rues sont animées. Ici on s’occupe à ériger des arcs de triomphe, là on arbore son drapeau, on jette des fleurs et de la verdure, etc. au bout de quelques heures, Annequin est transformé, et présente un aspect merveilleux.
A 10 heures a lieu la grand’messe, célébrée par M. l’abbé Bigot, dans la nouvelle église aménagée et ornée pour la circonstance.
M. l’abbé Chappe, directeur du grand séminaire, prononça une magnifique allocution. Il salue d’abord la population qui a donné pendant la guerre un si bel exemple de courage et de bravoure. Malgré la si courte distance qui les séparait des Boches, les braves mineurs n’ont pas cessé de fournir du charbon. Il est venu avec eux honorer les braves tombés au champ d’honneur. M. l’abbé Chappe remémore alors toutes les souffrances endurées par nos braves poilus. Il nous reste des devoirs à accomplir envers eux, dit-il, restons tous unis, et prions pour eux.
Une foule nombreuse assistait à la messe parmi laquelle on remarquait : M. Malatray, ingénieur en chef aux mines de Béthune, M. Jouglas, ingénieur divisionnaire, M. Morel, ingénieur, M. Thorel, l’un des principaux organisateurs de la fête, un grand nombre d’employés et d’ouvriers, etc.
On remarquait encore l’harmonie la Victoire qui se fit entendre plusieurs reprises au cours de la cérémonie ; la société de gymnastique la Fraternelle, la jeunesse catholique, les Charitables.
A l’issue de la messe un cortège se forma pour aller bénir le monument.
Après la bénédiction, M. l’abbé Chappe reprit la parole. En quelques mots il rappela la signification du monument, et la grandeur du soldat, il recommanda surtout de prier pour nos glorieux morts.
Puis on récita un De Profundis, et le cortège se disloqua. L’après-midi eut lieu la cérémonie civile.
A 14 heures à la mairie se fit la réception des nombreuses sociétés venues des communes environnantes.
A 16 heures eut lieu le défilé qui parcouru toutes les rues. Nous ouvrons ici une parenthèse pour raconter l’incident qui se produisit. Un communiste avait cru malin d’attacher aux poteaux plantés de chaque côté de la route une banderole rouge avec cette inscription « à bas la guerre ». Pendant le défilé, plusieurs sociétés ne passèrent pas en dessous. Ce même communiste, au moment des discours, demanda la parole à M. le maire. Ce qui lui fut refusé.
On se dirigea vers le monument, où était déjà rassemblé une foule nombreuse.
M. Meurillon, premier adjoint au maire, fit d’abord l’appel des héros tombés au champ d’honneur.  A l’appel de chaque nom, un enfant répondait « Mort pour la patrie».
M. le maire, entouré de son conseil municipal, avait pris place sur une estrade dressée près du monument. On remarquait aussi MM. Larue, conseiller général du canton de Cambrin, Maes, député.
Au nom de la municipalité, M. Sénéchal, maire, prit la parole. M. Régis, de Festubert parla au nom des mutilés et anciens combattants. MM. Larue et Maes leur succédèrent. Tous rappelèrent en termes vibrants et plein d’éloquence, ce qu’endurèrent nos soldats.
Le soir eut lieu l’illumination du monument. Longtemps les habitants d’Annequin garderont le souvenir de cette solennité.

Le journal le Pas-de-Calais rapporte l’inauguration du monument aux morts d’Annequin dans son édition du 6 juillet 1924
Dimanche, une touchante cérémonie, impressionnante dans sa simplicité, a eu lieu à Annequin. On y rendait un public hommage à la mémoire des soldats morts et des victimes civiles de la guerre. Dès les premières heures, le village avait arboré les drapeaux et oriflammes, guirlandes et banderoles. De nombreuses sociétés des villages environnants avaient répondu à l’invitation du comité et de la municipalité. Entre autres, signalons celles de Labourse, de Festubert, d’Auchy-les-la-Bassée, de Noyelles, de Haisnes, de Mazingarbe, de Beuvry, de Sailly, de Cuinchy, de Richebourg, et naturellement, celles d’Annequin , auxquelles s’étaient jointes les écoles. Ce fut un défilé remarquable.
Lorsque le voile tomba et que fut remis à la commune le monument, un piédestal que surmonte un poilu tenant embrassé le drapeau, M. Meurillon, adjoint, fit l’appel des morts et à chaque nom, un enfant des écoles répondait : Mort pour la France. Puis des discours furent prononcés par MM. Sénéchal, maire ; Larue, conseiller général ; Régis, des mutilés de Festubert, et Maës, député.
Dans la matinée, une cérémonie religieuse avait été célébrée également à la mémoire des soldats morts pour la patrie.

Le journal La Croix du Pas-de-Calais rapporte l’inauguration du monument aux morts d’Annequin dans son édition du 13 juillet 1924
Dimanche dernier, la commune d’Annequin a inauguré un monument à la mémoire de ses glorieux morts. Le matin, à 10 heures eut lieu dans l’église joliment décorée pour la circonstance, une grand-messe solennelle célébrée par M. l’abbé Bigot. M. l’abbé Evrard, directeur du grand séminaire d’Arras prononça un magnifique sermon.
A 14 heures ce fut à la mairie la réception d’une trentaine de sociétés locales venues des communes environnantes. De 16 heures à 17 heures, un défilé parcourut les rues de la commune, qui pour la circonstance, avaient été pavoisées et étaient garnies de nombreux arcs de triomphe, de verdure et de fleurs.
Une foule considérable était rassemblée au pied du monument et quand le voile qui le couvrait tomba, M. Meurillon, premier adjoint au maire de la commune, fit l’appel des 55 héros tombés sur les champs de bataille et des 45 victimes civiles, un enfant répondait à chaque évocation : morts pour la patrie.
Sur une estrade à côté du monument, le maire entouré de son conseil municipal avait pris place. On remarquait également M. Larue, conseiller général du canton de Cambrain, Maes, député. Au nom de la municipalité et du comité d’organisation, M. Sénéchal, maire, prononça une éloquente allocution de circonstance et M. Régis, de Festubert, parla au nom de l’association des mutilés et anciens combattants.
MM. Larue et Maes prirent également la parole. Tous les orateurs rappelèrent en termes éloquents et émus les souffrances de ceux qui sont tombés pour que la France vive. Dans la soirée, le monument fut illuminé.

LA STELE LOUIS BARTHAS

Louis Barthas  a séjourné dans cette commune durant la Grande Guerre.
En 1914, Louis Barthas, tonnelier du Minervois, âgé de trente-cinq ans, est mobilisé comme caporal au 80e d'infanterie basé à Narbonne.Il va alors passer toute sa guerre au front. Le nord de la France, la Somme, l'Argonne, Verdun, l'offensive allemande de 1918: il a tout connu.
Il a donc connu le front du nord de la France.
Il a décrit sa guerre.
Il y parle d'Annequin:
"Le premier décembre 1914, nous étions au repos, dispersés dans les corons d'Annequin.
Le capitaine Hudelle avait déjà fait transporter une grande quantité de rondins de la mine d'Annequin qui avaient servi à édifier des abris individuels et d'autres assez grandes pour loger une escouade. Je regardais, les yeux écarquillés d'horreur, un tableau lugubre: sur les flancs de la tranchée, mis à nus par les glissements de terre, apparaissaient des crânes, des pieds, des tibias, des mains décharnées, parmi les loques, des sacs déchiquetés et autres débris informes. Mais, c'est un charnier, cela, fis-je, me reculant d'épouvante.
Pendant la nuit, nos voisins et adversaires nous avaient faussé compagnie et évacué Vermelles et les tranchées environnantes. C'était une simple rectification de leurs lignes. Ce jour-là, nous nous trouvions au repos à Annequin. Ce fut un branle-bas général: on chargeait en hâte tous les caissons du train de combat, toutes les voitures; on emballait tout avec une hâte fiévreuse.
Surtout n'oubliez rien, dit le capitaine, on ne revient plus à Annequin."
Louis Barthas, Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918, Paris, Ed. La Découverte, 1997, p. 56-58.

LE MONUMENT DE LA CATASTROPHE MINIERE DU 2 MARS 1943



Une stèle fut érigée à l’entrée du cimetière en mémoire des mineurs décédés lors de cette catastropohe, relatée dans les faits marquants de la Fosse 9.

L'ARBRE DE LA PAIX

II.« Plus jamais ça ».

L’arbre est le symbole vivant de la paix et de l’espoir.

Avec ses racines profondément ancrées dans la terre et ses branches qui s’élancent vers le ciel, cet arbre, dédié aux combattants qui se sont battus pour notre liberté, nous fait prendre conscience de la réalité abominable de la guerre, de cette guerre 1914-1918 où tant d’êtres humains ont perdu leur vie, notamment dans cette terre d’Artois. « Plus jamais ça » était l’expression d’un dégoût général en parcourant les lettres rédigées dans les tranchées, les chroniques, les nouvelles, les romans… N’oublions pas le bilan global : 19 millions de victimes civiles et militaires, 21 millions de blessés. Pour la France qui compte 41.630.000 habitants en 1914 : 1,4 million de morts ; 252900 disparus ; 4,5 millions de blessés, invalides et mutilés ; 600.000 orphelins.

III .Réflexions.

  Jean Jaurès (1859-1914).  Homme politique qui s’est opposé la guerre, il meurt assassiné par le nationaliste Raoul Villain le 31 juillet 1914, trois jours avant la déclaration de guerre.
« L’affirmation de la paix est le plus grand des combats ».
« On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre ».

Hérodote (historien grec du Vème siècle avant J.C.) 
« En temps de paix, les fils ensevelissent leurs pères ; en temps de guerre, les pères ensevelissent leurs fils ».

Paul Vaillant-Couturier (écrivain, journaliste et homme politique 1892-1937)
« L’intelligence défend la paix ; l’intelligence a horreur de la guerre ».

Albert Camus (écrivain, journaliste, philosophe et romancier 1913-1960)
« La guerre apprend à tout perdre et à devenir ce qu’on n’était pas ».

Paul Valéry (écrivain, poète et philosophe 1871-1945)
« La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas ».

Maurice Genevoix (romancier, poète 1890-1980)
« C’est la présence de la mort qui donne un sens à la vie ».

Victor Hugo (écrivain et romancier 1802-1885)
« La guerre, c’est la guerre des hommes ; la paix, c’est la guerre des idées ».

I.Les origines de la guerre 1914-1918.

L’Europe est divisée en 2 blocs :

La Triple Alliance ou Triplice englobant l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie ;

La Triple Entente réunissant la France, la Russie et le Royaume Uni.

Dans un tel contexte où les tensions sont exacerbées, l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand d’Autriche et de son épouse le 28 juin 1914 à Sarajevo est un prétexte idéal pour une entrée en guerre.

- 1er août : déclaration de guerre de l’Allemagne à la Russie
- 3 août : déclaration de guerre de l’Allemagne à la France.
- 4 août : déclaration de guerre du Royaume Uni à l’Allemagne.

IV.Témoignages de deux fantassins.

Eglise d'ANNEQUIN après bombardement

Ligne de Front en Octobre/Novembre 1914

V.Un compagnon de route de Louis Barthas.

Léon Hudelle est né à Peyriac-Minervois, le village où Louis Barthas exerça son métier de tonnelier.
Léon Hudelle fut le capitaine de Louis Barthas. Leurs relations furent donc étroites et combattèrent ensemble en Artois, notamment à Vermelles et Annequin.
Leurs chemins se séparèrent en juin 1915 avec la blessure et l’évacuation de l’officier.