ANNEQUIN
au fil du temps...
ANNEQUIN
DESCRIPTION GEOGRAPHIQUE
Dans la plaine intermédiaire entre les collines d’Artois et le Bas Pays, la commune d’Annequin, située à 28 mètres d’altitude environ d’une superficie de 399 hectares, forme une bande allongée du Nord au Sud, depuis Beuvry jusqu’à Mazingarbe près de la source de la rivière de Bray, sur le versant ouest de la vallée de cette rivière qui le délimite à l’Est.
La route départementale 941, située sur l’axe Béthune-Lille, partage la commune entre la zone des marais dans le Bas d’Annequin et le haut d’Annequin, dans lequel les Houillères, à leur arrivée, avaient implanté les cités minières. Sur cet axe, la commune est voisine des communes de Cambrin et Beuvry. Sur l’axe Béthune-Lens, la commune a pour voisines les communes de Noyelles-les-Vermelles et Sailly-Labourse. La commune est également limitrophe de celle de Cuinchy. En effet, la rue Désiré Sénéchal située dans le Bas d’Annequin mène à cette dernière commune. La commune française la plus éloignée est Bonifacio, située à 1127,1 kilomètres à vol d’oiseau.
Aucune autre ville ne porte le nom « Annequin » en France. Il faut attendre le début du 18ème siècle, plus précisément 1709, pour posséder la première carte précise du pays compris entre Béthune, La Bassée et Lens. On y voit Annequin traversé par la rivière du Haut Courant, dont la source est la Fontaine de Bray. Elle se divise en deux bras dans le village, qui se rejoignent dans les marais d’Annequin et Cambrin. Le dessin des routes est exactement le même qu’aujourd’hui, sauf que la route nationale de Lille à Béthune n’existe pas encore. On trouve la rue Salengro actuelle qui forme avec la rue de l’Eglise et la Grand’Rue un quadrilatère, la petite Rue, les rues Fourchon (Désiré Sénéchal), Fontaine, de Gorre et de Bellenville.
Pour se rendre à Sailly, on empruntait le chemin de Sailly à Annequin et à Vermelles, qui communiquait au pied du calvaire d’Annequin avec le chemin du marais de Sailly. Le chemin de Bourré rejoignait le vieux chemin de Lens, vers Mazingarbe et à son carrefour avec le chemin de Sailly se trouvait la chapelle Saint-Antoine (près de l’endroit où était située la bascule il y a quelques dizaines d’années).
Les routes vers Cambrin étaient pour le village le chemin qui réunit la rue de l’Eglise à la route de Noyelles (actuellement chemin des vachres), et pour le Bas d’Annequin le chemin qui unit la rue du Marais à Cambrin à la rue Fourchon. Il existait une route unissant à travers le marais de Sailly la Grand’Rue à Taigneville. Le sentier qui traverse Labourse, Sailly, Annequin et Cambrin, et qui existait au Moyen-Age, la voie du Quesnel (« voyette des Cagniez ») a été transformé en rue dans la cité (Boulevard d’Hébuterne). L’église se trouvait à son emplacement actuel et le château fort près de celle-ci, dans le prolongement de la rue de l’Eglise qui vient de la rue Salengro.
Un moulin à vent, très ancien, déjà signalé au début du XVème siècle, est dessiné près des Quatre Chemins, sur la petite hauteur comprise entre la rue de Noyelles et la route de Vermelles, côté Cambrin. Il appartenait en 1569 à Michel Vielbled (Vieubled).
La Route Nationale (« le Pavé de Lille ») fut construite entre Lille et Béthune en 1732, à la suite d’un Arrêt du Conseil du Roi de 1705, pour relier les « pays conquis » (Artois et Flandre) au reste du royaume. Avant cette date, un rapport de Masse, ingénieur du Roi, de 1729, nous donne des précisions sur l’état des routes à ce moment : « Le chemin de La Bassée à Béthune est des plus mauvais. L’on va ordinairement de La Bassée à Cambrin en traversant les Crêtes-le-Comte proche le Château de Violaines, de Cambrin on va à Annequin, delà à Beuvry, en traversant la prairie du marais de Sailly ; à partir de Beuvry on traverse la langue de terre haute dont le fond est ferme. Mais dans ce village de Beuvry et jusqu’à La Bassée il est des plus mauvais, à moins d’un temps très sec… ; c’est pourquoi les voyageurs prennent différentes routes, surtout les chariots qui vont de La Bassée à Haisnes, de là à Vermelles et puis pour éviter les ruisseaux et fonds-bas remontent jusqu’à Mazingarbe, puis à Noeux où ils reprennent le chemin d’Arras à Béthune, tout pavé depuis ce village ». Il fallait parcourir 19 km au lieu de 13 entre les deux villes.
Signalons enfin que Noyelles s’est agrandi aux dépens d’Annequin au début du XIXème siècle et que les Quatre Chemins appartenaient à notre village. D’autre part la Cité n’est apparue, avec la fosse 9, qu’au début du XXème siècle.
LA RIVIERE MILITAIRE
La rivière militaire est un cours d’eau en apparence naturel sur certains tronçons, qui a pourtant été creusé de la main de l’homme. La rivière militaire prend sa source au niveau du Bas d'Annequin. Elle traverse les marais d'Annequin et de Beuvry, longe la gare d'eau de Beuvry avant de rejoindre la Rigole de dessèchement des marais de Beuvry. Le cours d'eau a une longueur de 3,7 kms. La rivière militaire est un affluent de la Loisne, dont le cours naturel passe à Noeux-les-Mines, Verquigneul, Beuvry, Richebourg, La Couture, puis se jette dans la Lawe au niveau de Vieille Chapelle après un parcours d’environ 28 kms. On dit qu’elle a été réalisée sous les ordres de Napoléon pour acheminer des munitions sur des barges vers la côte via les autres cours d’eau naturels de la région. Le bassin versant de la rivière est alimenté par le ruissellement. La largeur varie de 1,50 m à 4,50 m.
Des inondations par débordements sont principalement liées à :
- une très faible pente d’eau dans les marais,
- une sédimentation excessive dans le lit du cours d’eau, ce qui limite fortement sa débitance.
L'ARGILIERE
Elle combine deux milieux : une mare et une prairie humide, qui associées offrent un contraste original vis-à-vis des milieux avoisinants tels que champs cultivés, le terril ou les habitations. Ce site s’avère une zone de reproduction ou de refuge pendant la migration pour de nombreux oiseaux (notamment le canard souchet, le tadorne de Belon et le vanneau huppé).De nombreuses espèces végétales sont également présentes. Parmi celles-ci : le roseau commun, la renoncule à feuilles capillaires, le jonc articulé et la renoncule rampante. Cette zone est gérée par le Conservatoire des sites naturels du Nord-Pas-de-Calais. Accès : Un sentier pédestre « le petit pré », de 5 kms et dont le départ se situe près de l’église, longe le site et permet d’avoir une vue sur la prairie et la mare.
La Rivière Militaire sur le territoire d'Annequin
LES PRAIRIES HUMIDES
A proximité de la Réserve Régionale de Cambrin, un ensemble de zones humides abrite une diversité de milieux propices au développpement de végétaux et d'aniaux. Les arbres morts, vestiges du boisement ayant colonisé le site avant la remontée des niveaux d'eau (notamment, arrêt des pompages de l'ancienne centrale de Violaines) à la fin des années 1980. Cette zone est gérée par le Conservatoire des sites du Nord-Pas-de-Calais.
LA COURBETTE
La Courbette (ou ruisseau de Malvaux), couramment connue sous l'appellation de"rivière des courbettes", prend sa source dans le Bas d'Anequin et se déverse à Festubert