ANNEQUIN 

au fil du temps...  

ANNEQUIN 

au fil du temps...  

  LA CONCORDE

Le pigeon a toujours été considéré comme un animal sacré, souvent messager de paix. Dans la Grèce antique, la colombe était symbole de douceur et de constance. L’instinct et la volonté qui poussent nos pigeons à revenir vers leur point de départ sont connus et utilisés depuis les premiers temps de la civilisation. Les égyptiens, les perse, les chinois et les grecs utilisaient les pigeons voyageurs comme messagers lors des campagnes de guerre, pour leur politique et le commerce. Les romains comprirent les avantages qu’ils pouvaient en tirer. Ils bâtirent ainsi d’énormes pigeonniers susceptibles de contenir environ 5000 pigeons, qui servaient de messagers en toutes occasions (notamment lors des batailles militaires ou des courses de chars pour annoncer aux propriétaires leur victoire ou leur défaite).
Au Moyen-Age, les seigneurs employaient les pigeons comme messagers commerciaux, politiques et porteurs de renseignements en temps de guerre.
Les corsaires envoyaient une barque de reconnaissance au large avec quelques pigeons. Dès qu’une proie était repérée, les pigeons étaient lâchés et indiquaient, en tournant pour s’orienter, la proie du bâtiment convoité.
La révolution donna à tous le droit de détenir des pigeons.
Dès le début du 19ème siècle, des concours sont organisés dans le Nord de la France et en Belgique. C’est le début d’une sélection sévère qui va aboutir au vrai pigeon voyageur. Ainsi, comprenant l’intérêt que représente le pigeon messager pour la transmission d’une information importante, les financiers de l’époque n’hésitent pas à louer à prix d’or des pigeons très bien entraînés. Rothschild, apprenant la défaite de Napoléon à Waterloo par pigeon messager, disposa ainsi avant tout le monde d’une information qui lui permit une excellente spéculation boursière, à l’origine de sa fortune.  Pendant le siège de Paris en 1870, les pigeons ont acheminé 115000 dépêches officielles et plus de 1000000 de dépêches privées. Après la guerre de 1870, l’armée en tire les leçons qui s’imposent. Coëtquidan et Montoire deviennent les principaux centres d’instruction colombophile militaire.
Pendant la guerre 1914-1918, l’armée française utilise d’abord des autobus à impériale transformés en pigeonniers (appelés des arabas) qui avancent et reculent selon la position de l’adversaire, puis des pigeonniers sur remorque afin d’améliorer la mobilité.
Au cours de la seconde guerre mondiale, des pigeons anglais furent parachutés en France, mais les allemands avaient spécialement dressé des faucons pour les attaquer en vol.
L’armée française possède encore à ce jour un colombier à Suresnes, dans la banlieue parisienne.

Des années 1800 à 1960, le sport colombophile a connu un essor considérable, surtout dans les cités minières du Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Les colombiers fleurissaient partout et la colombophilie était devenue un sport populaire et démocratique, consistant dans le fait d’élever des pigeons voyageurs et de les faire concourir. Pour ce faire, les pigeons voyageurs possèdent une bague dite « matricule » placée à la patte dès la naissance, une bague « adresse » (adresse du propriétaire ou de la société colombophile, avec le numéro de téléphone) ainsi qu’une bague en caoutchouc mise après enlogement et servant à constater l’heure d’arrivée au pigeonnier . Ils peuvent parcourir jusqu’à 800 kilomètres dans la journée. Lors des concours, des milliers de pigeons sont lâchés à Chantilly, Orléans… et parfois à Barcelone.
Il y a de nos jours environ 12500 colombophiles, dont pratiquement la moitié dans le Nord-Pas-de-Calais. La première Fédération Nationale des Sociétés Colombophiles de France a été créée par décret du 28 juillet 1927. Le premier président était M. Leroy Beague. Actuellement, l’organisation colombophile en France est réglementée par la loi du 23 juin 1994. La fédération colombophile française fédère les colombophiles français réunis au sein de groupements divisés eux-mêmes en associations locales. Elle a son siège à Lille et tient un congrès national chaque année.

La société La Concorde a été créée en 1951 (récépissé délivré le 16 octobre 1951 par la Préfecture du Pas-de-Calais). Son siège a été fixé jusque dans les années 1960 au café Girault, rue Sénéchal, puis transféré au café de la mairie, enfin dans une salle communale dans le courant des années 1980.
Le premier président fut Emile DURTESTE. Lui ont succédé :
- Années 1960 : Georges LEMICHEL
-De la fin des années 1960 et jusqu’en 1975 : Robert PRIN
-1976 : Michel DRUMEZ
-1977- 1983 : Maurice MELIN
-1984- 1985 : Roger DELECOEILLERIE
-1986- 1988 : Michel DRUMEZ
-1989- 1992 : Zéphirin LEFEBVRE
-1993- 1995 : André SALIN
-1996- 2004 : Daniel LECLERCQ
-2005-2008 :  Bernard DANCOISNE
-2009-2011 : Françis BERIA
-Depuis 2011 : Jean-Pierre FAILLEUL

A noter que ces présidents ont également exercé d’autres fonctions au sein des différents bureaux qui se sont succédé. La Concorde, qui a réuni plus d’une centaine de coulonneux dans les années 1950-1960, a connu de grands champions : Georges Lemichel, Adolphe Guillemand, Michel Drumez, André Mortreux, André Salin.

Un grand champion.

Constateur Toulet  Imperator.

LA CONCORDE. QUELQUES PHOTOS DES SOIXANTE ANS  D'EXISTENCE.

Dans les années 1960,lors d'une remise des prix au cours de laquelle Georges Lemichel, outre ses fonctions officielles de président, se vit remettre le prix d'excellence.

Lors de l'assemblée générale préparant la saison 1974 sous la présidence de Robert Prin.

Assemblée générale de 1976 qui a procédé au renouvellement du bureau et à l'élection de Michel Drumez à la présidence.

Exposition de 1980 sous la présidence de Maurice Melin.

Lors de la remise des prix de la saison 1984, au cours de laquelle 8500 pigeons furent enlogés, sous la présidence de Mme Angèle Chavatte maire-conseiller général, autour de Roger  Delecoeuillerie, président; le vainqueur de la saison étant M. Martin Xavier.

Assemblée générale de fin de saison, sous la présidence de Roger Delecoeuillerie.

La remise des prix autour de Mme Angèle Chavatte, maire-conseiller général et de Séphirin Lefebvre, présidenti, aux champions de la saison 1989: Marc Pruvost, Roger Legrand, Jules Mariage et Bertrand Verhague.

La remise des prix autour de Mme Angèle Chavatte, maire-conseiller général et d'André Salin, président, aux champions de la saison 1993: Marc Pruvost, Roger Legrand .

La remise des prix de la saison 1998 sous la présidence de Daniel Leclercq à René Biencourt , André Salin et Lucizen Mortreux.

La remise des prix de la saison 2000 sous la présidence de Moïsette Josse, premier adjoint, autour de Daniel Leclercq , président, à : Pierre Dagniau pour le plus grand nombre de prix toutes catégories, les coupes de la ville et des jeunes revenant respectivement à Frédéric Dubois et René Biencourt.

Exposition 2000. Daniel Leclercq, Henri Guillemant et René Biencourt avaient sélectionné leurs plus beaux spécimens.

Exposition 2001, année du cinquantenaire sous la présidence de M. Yves  Dupont, maire et en présence de. Daniel Leclercq, président

Exposition 2011, année du soixantenaire de la Concorde, devenue intercommunale sous la présidence de
M. Yves  Dupont, maire .

Georges Lemichel, président de La
Concorde, entouré de sa famille.

Elisée Laurent, entouré de sa famille, d'amis et
de M. Sellier, maire de Cuinchy.

Photos du début des années 1960.